Féminisme ?

C'est marrant que l'on se retrouve ici à parler de femmes (bon, ok, pour l'instant, de moi ;) ), du célibat et de toutes ses options ... Et donc de la condition féminine.

Oui, c'est assez drôle paskeu déjà au collège, on me traitait de féministe.

Mais où est donc le côté drôle ?

Ben, en fait, on me taxait de féminisme lorsque déjà grande bouche que j'étais j'avais la bonne réplique qui laissait mes camarades du sexe soit disant fort bouche bée ^^

La grande bouche que j'étais, élevée par une mère divorcée (faut pas croire comme ça, mais y'a 20 ans, j'me sentais un peu seule dans ce statut d'enfant de divorcés) avec un père brillant par son absence devait donc en être réduite au statut de féministe.

Hum ...  Une fille éduquée par une femme, sans aucune testostérone dans son entourage direct, et possédant d'une assez grande répartie pour laisser pantois quelques porteurs de chromosomes XY est-elle forcément féministe ?

Parce-que, pour faire un gros résumé, on peut reprendre la définition dudit féminisme : 

"Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. La pensée féministe vise en particulier l'amélioration du statut des femmes dans les sociétés où la tradition établit des inégalités fondées sur le sexe. Le féminisme travaille à construire de nouveaux rapports sociaux et développe des outils propres à la défense des droits des femmes et de leurs acquis (...) Les féministes cherchent à faire progresser les femmes dans leur contexte social, politique et économique, mais également dans la perception qu'elles ont d'elles-mêmes. Ils font avancer la cause des femmes en les aidant à se structurer comme des personnes autonomes, capables de gérer leur propre corps et, de façon plus générale, toutes les dimensions de leur vie"

Alors, oui, si être féministe, c'est ne pas se laisser marcher sur le coin de la figure, ne pas accepter d'être payée 2 fois moins qu'un XY, choisir ses grossesses et donc sa sexualité, avoir son propre salaire et de pas dépendre de l'homme pour se nourrir et pouvoir exprimer sa propre opinion, j'crois bien que suis féministe.

Mais, heureusement ou pas d'ailleurs, j'crois pas que le féminisme se résume à ça. Et la Femme non plus, du reste. Y'a une histoire d'autonomie mais aussi une question de liberté. Le côté extrémiste que prennent tous les courants (féministes ou pas ^^) reste présent. Trop de militantisme tue le militantisme. Et la liberté de chacun de pouvoir s'exprimer et agir.

Et pour en revenir au sujet qui nous occupait au début de ce post : suis-je taxé de féministe parce-que j'ai été éduquée par une femme "seule" ? Le fait même d'être éduquée par une femme "seule" prédisposerait-il les filles au féminisme ?

Et pi en fait, est-ce qu'être fénimiste c'est rejeter les hommes en bloc, de vivre seule et d'élever ses enfants seule ? (notons là la subtilité du besoin fondamental d'hommes dans l'accès à la maternité  même pour une féministe chevronnée : elle a forcément recours à l'homme à un moment donné ^^).

En fait, les femmes bénéficient du combat de leurs aînées : elles sont indépendantes et autonomes ... Mais célibataires !

Et si, dans ce combat, hommes et femmes avaient oublié  de signer un avenant leur permettant de se comprendre et de vivre ensemble ?

Nous y reviendrons plus tard, ici, c'est certain ... (et vi, paskeu on a beau me taxer de féminisme depuis des années, je débute dans la découverte de sa définition et de  ses différents aspects ^^)

Comments

[carrieorbridget]

Oui E'telle, suis bien d'accord avec toi ... Sauf que, parfois, on exprime son indépendance de façon non désirée dira t-on, pour ne pas dire inconsciemment ...

[e'telle]

Je pense plus que ce qui fait décalage aujourd'hui entre les hommes et les femmes c'est l'indépendance acquise grace au féminisme et à l'évolution des mentalités. L'indépendance n'est pas forcément à adopter dans tous les domaines, de plus, nous ne choisissons pas toujours les domaines dans lesquels nous l'exprimons, chacun fait comme il peut et cela n'est pas toujours compatible entre les etres. Il faut assumer son indépendance comme sa dépendance.

[clairettte]

J'ai bien une autre explication qui pourrait avoir un rapport avec l'enfant de "divorcée" doublée de père absent mais qui n'a plus trop à voir avec le féminisme ... quoique ...
Tu écris drôlement bien ...
Une visiteuse...

[franz]

Je suis a priori d'accord avec toi. Féministe ne signifie pas castratrice.

Les féministe ne sont pas des amazones ; si elles ont raison de faire valoir leurs droit à l'égalité et au respect, il n'empêche qu'on doit pouvoir cohabiter (pour reprendre le cri d'amour du crapaud et un bon mot de Pierre Desproges, merci à lui.)

Nous sommes diablement différents dans nos façons de percevoir, d'analyser et de réagir... Mais on doit pouvoir se comprendre non ?

Et si le dialogue servait à ça ?